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Exposition collective à la galerie Asselah : Trait d’union entre styles et générations

2 octobre 2013

MERCREDI 2 OCTOBRE 2013 Exposition collective à

 

Exposition collective à la galerie Asselah : Trait d’union entre styles et générations

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La Galerie d’art Asselah-Hocine a abrité mercredi dernier le vernissage d’une exposition collective rassemblant des plasticiens de divers genres et générations sous le titre évocateur de Trait d’union.

Organisée par l’Etablissement Arts et Culture, l’exposition comprend des œuvres d’artistes bien connus tels que Noureddine Chegrane, mais aussi des jeunes talents en devenir, à l’image de la jeune Sarah Chegrane, fille du premier. Omar Khitter, initiateur de l’exposition, explique que la galerie Asselah se veut un lieu d’exposition ouvert aux artistes qui sont, malheureusement, trop souvent réduits à travailler dans l’ombre faute de visibilité et de commandes insuffisantes. Cela est vrai non seulement pour les jeunes qui débutent, mais aussi pour des artistes confirmés, à l’image de Sid Ali Boukhalfa, plus connu pour son travail de sculpteur, qui participe à l’exposition par un tableau aux formes et aux couleurs typiquement méditerranéennes. Ce plasticien, qui a côtoyé César et fut l’élève de Dubuffet, nous avoue que la demande en Algérie reste très en deçà de ce qu’il peut donner et produire en tant qu’artiste. Même constat du côté de Chegrane qui appelle à une réflexion générale qui inclut tous les acteurs potentiels du domaine culturel et qui englobe d’autres secteurs, à l’image du tourisme. Il donne l’exemple du Maroc qui parvient à organiser un semblant de marché local pour son art, même si la notoriété des artistes peine à dépasser les frontières.

Le jeune Salah Ahmed Bara expose, pour sa part, deux tableaux de dimension moyenne représentant un groupe de femmes musiciennes de l’Est algérien « fkairate » avec un traitement très original qu’il nomme « naïf » et un sens certain de la couleur. L’artiste, qui vient tout droit de Souk Ahras, évoque la difficulté extrême, pour ne pas dire la misère, de la vie d’artiste en dehors de la capitale. Faute d’orientation et d’encouragements à développer son talent, Bara est passé par un cursus scientifique à l’université avant de se rendre à l’évidence de sa vocation artistique. L’art est pourtant une affaire de famille chez les Bara… On retrouve, à côté des œuvres de Salah, une nature morte florale signée de sa sœur Samira. Aujourd’hui, vivant de son art,  Ahmed Salah Bara est obligé de déplacer lui-même ses tableaux de Souk Ahras à Alger dans des conditions souvent inappropriées. Il reconnaît toutefois qu’il n’a aucun mal à vendre ses œuvres, car les clients algériens sont de plus en plus demandeurs d’œuvres modernes. Celles-ci s’accorderaient au nouveau design des intérieurs cossus des acheteurs. D’autres plasticiens tentent tant bien que mal de composer entre un emploi d’enseignant et un travail de création artistique.

C’est le cas de Badreddine Bididi qui expose trois tableaux aux thèmes bucoliques (Les Deux bergères, Paysage paisible et L’Allée des roseaux) ou encore de Madjid Guemroud qui œuvre, par ailleurs, à rassembler les anciens élèves des Beaux-Arts pour des expositions collectives régulières. L’exposition Trait d’union propose également des œuvres d’artistes en devenir comme Samia Hamici qui expose, pour la toute première fois, trois tableaux de facture classique qui témoignent d’une maîtrise certaine des rudiments de son art. On retrouve en outre des œuvres de Rachid Djellal qui explore les possibilités de l’abstrait et du semi-figuratif, mais également Nasser Djilali, Lilia Hammouche, Ahlam Kourdoughli, Mekideche Athmane, Rachid Nacib, Rachid Radjah, Saadi Mustapha et Torchi Mouna. Omar Khiter, qui a enjoué le vernissage par quelques belles mélodies au saxophone, promet d’autres expositions collectives à la galerie Asselah avec des thématiques précises. Un moyen, selon lui, de mettre en avant et faire connaître les tendances actuelles de la peinture et des arts plastiques algériens. L’exposition Trait d’union est visible quant à elle jusqu’au 14 septembre.

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